interview de salim
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interview de salim
À peine rentré des marais d’Ankaï, mon corps d’athlète encore endolori par la lutte incessante que j’ai menée pour rester en vie, épuisé par le voyage et les hordes de paparazzi qui, dès mon retour, se sont rués sur moi, je n’ai pas cédé à l’appel envoûtant de mon lit.
Non.
Moi, Jack Maldosh, je me suis remis en chasse.
Pareil à un fauve du journalisme, prédateur félin aux sens surdéveloppés, j’ai décidé de combler la multitude d’admirateurs et d’admiratrices qui ont en moi une confiance aussi absolue que justifiée, en leur offrant une de ces interviews dont j’ai le secret et qui ont établi ma renommée bien au-delà de nos frontières.
Je l’ai cherché, ne reculant devant aucun danger, aucune difficulté, me gaussant des maladroits qui tentaient d’entraver ma progression, méprisant les jaloux qui, faute d’arguments, tentaient de me faire passer pour un prétentieux mythomane. Je l’ai cherché et je l’ai trouvé !
Oui.
Je l’ai trouvé.
Salim !
Voici donc, en exclusivité pour vous, le compte-rendu du sympathique entretien qu’il m’a accordé.
Jack Maldosh : Salim, bonjour ! Je suis vraiment très heureux de vous rencontrer enfin.
Salim : Bonjour.
Jack Maldosh (avec un petit rire) : Inutile, je pense, de me présenter.
Salim : Ben… Si tu veux que je sache qui tu es, c’est quand même mieux que tu me le dises.
Jack Maldosh (surpris) : Vous ne me reconnaissez pas ?
Salim : Non, vieux, je ne te reconnais pas.
Jack Maldosh : Je… je suis Jack Maldosh. Le… le célèbre journaliste. Enfin… euh… le journaliste… euh… un journaliste.
Salim : D’accord. Et qu’est-ce que je peux faire pour toi, Jack ?
Jack Maldosh : Répondre à mes questions. Vous avez des milliers de fans qui ragent de ne pas en savoir plus sur vous et qui, depuis des mois, me tannent pour que je vous interroge.
Salim : D’ac, vieux, mais par pitié arrête de me vouvoyer. J’ai l’impression d’avoir l’âge de papi.
Jack Maldosh : papi ?
Salim : Ben oui, papi Duom. Un vieux bonhomme que j’adore bien qu’il soit aussi sympathique qu’un cactus.
Jack Maldosh : Je connais maître Duom Nil’ Erg. J’ai même, alors que mon étoile journalistique brillait déjà d’une flamme haute et claire, eu l’insigne honneur de l’interviewer.
Salim : Et il ne t’a pas mis un coup de boule ?
Jack Maldosh : Euh… Non. Pourquoi ?
Salim : Les seuls types que Duom déteste davantage que les bavards, ce sont les prétentieux. Alors les bavards prétentieux, je ne te dis pas. Habituellement, ça finit mal. Pour eux.
Jack Maldosh (écarlate) : Bien. Euh… Pourriez-vous… euh… Peux-tu nous parler d’Ewilan ? Votre relation est sans doute le sujet qui intéresse le plus nos lecteurs.
Salim : Je la kiffe à mort.
Jack Maldosh : Pardon ?
Salim : Tu me demandes de te parler d’Ewilan, je te réponds que je la kiffe à mort.
Jack Maldosh : Euh… d’accord. J’avoue que je suis un peu surpris. J’étais habitué à davantage de… euh… poésie dans vos… tes déclarations.
Salim : Bon, vieux, il faut que je te dise un truc vachement important. Non. Deux trucs vachement importants. Le premier c’est que personne ne peut comprendre ce qui nous lie Ewilan et moi, c’est beaucoup trop beau, beaucoup trop fort. Le deuxième truc c’est que mes déclarations lui sont réservées. À elle seule.
Jack Maldosh : Très bien. Donc pas de problème particulier avec Liven ?
Salim (qui ne rit plus) : Tu as des morceaux en trop ?
Jack Maldosh : Pardon ?
Salim : Je te demande si tu as des morceaux en trop. Comme je ne vais pas tarder à te mettre en pièces, autant commencer par ceux-là.
Jack Maldosh : Mille excuses. Je te propose de changer de sujet. On oublie Liven, d’accord ?
Salim : Je ne pense jamais à cette face de roquet. Je n’ai donc aucune difficulté à l’oublier.
Jack Maldosh : Où en est ta formation avec Ellana ?
Salim : Elle suit son cours. Intense, difficile, dangereuse mais bigrement géniale.
Jack Maldosh : Même sur les bateaux à roues des Haïnouks ?
Salim : Un Marchombre reste un Marchombre où qu’il soit.
Jack Maldosh : Nos lecteurs en apprendront-ils un jour davantage sur cette fameuse formation ?
Salim : Je crois que Pierre a prévu le coup. C’est pas pour tout de suite mais ça viendra.
Jack Maldosh : Le troisième tome du Pacte des Marchombres ?
Salim : J’ai dit ça viendra.
Jack Maldosh : Très bien. Une dernière chose, Salim. Nos lecteurs se posent beaucoup de questions sur ta capacité à te transformer en loup et, depuis que Pierre a publié Le Souffle de la Hyène, les suppositions vont bon train. Connais-tu Shaé ?
Salim : Bien sûr.
Jack Maldosh : Te sens-tu proche d’elle ?
Salim : Toi tu veux que j’ai des problèmes avec Ewilan !
Jack Maldosh : Non, non, pas du tout. Je ne parlais pas de ce type de proximité. Shaé se transforme en panthère, toi en loup, tu es originaire du Cameroun, un pays que, justement, Pierre évoque dans l’Autre, bref vos dons se ressemblent beaucoup. Est-il raisonnable de penser que tu es Mét…
Salim : Chut !
Jack Maldosh (à voix basse) : C’est un secret ?
Salim : Non, c’est un conseil.
Jack Maldosh : Je ne comprends pas.
Salim : Pierre a pris beaucoup de plaisir à croiser ses histoires. Certains lecteurs ont compris certaines choses, d’autres comprendront plus tard, mais je doute que Pierre apprécie que tu lui casses son effet à grands coups d’annonces fracassantes. Le second tome de l’Autre, Le Maître des Tempêtes, sort bientôt. Je te conseille de le lire attentivement si tu veux savoir qui je suis vraiment. De le lire et de te taire.
Jack Maldosh : Mais…
Salim : Sauf si les marais d’Ankaï te manquent tellement que tu as envie d’y passer le reste de tes jours. Pierre t’a pardonné une fois. Ça m’étonnerait beaucoup qu’il t’accorde une troisième chance.
Jack Maldosh (qui fronce les sourcils) : Je croyais que tu ne me connaissais pas. Comment es-tu au courant pour les marais d’Ankaï ?
Salim : Je suis Marchombre, vieux. Maintenant si ça ne te fait rien, je file.
Jack Maldosh : Je pourrais t’accompagner.
Salim (qui éclate de rire) : Non, vieux, tu ne peux pas. Surtout là où je vais.
Jack Maldosh : Sûr ?
Salim : Certain !
Jack Maldosh : Bon. Merci Salim.
Salim : Je t’en prie, vieux. À une prochaine.
Non.
Moi, Jack Maldosh, je me suis remis en chasse.
Pareil à un fauve du journalisme, prédateur félin aux sens surdéveloppés, j’ai décidé de combler la multitude d’admirateurs et d’admiratrices qui ont en moi une confiance aussi absolue que justifiée, en leur offrant une de ces interviews dont j’ai le secret et qui ont établi ma renommée bien au-delà de nos frontières.
Je l’ai cherché, ne reculant devant aucun danger, aucune difficulté, me gaussant des maladroits qui tentaient d’entraver ma progression, méprisant les jaloux qui, faute d’arguments, tentaient de me faire passer pour un prétentieux mythomane. Je l’ai cherché et je l’ai trouvé !
Oui.
Je l’ai trouvé.
Salim !
Voici donc, en exclusivité pour vous, le compte-rendu du sympathique entretien qu’il m’a accordé.
Jack Maldosh : Salim, bonjour ! Je suis vraiment très heureux de vous rencontrer enfin.
Salim : Bonjour.
Jack Maldosh (avec un petit rire) : Inutile, je pense, de me présenter.
Salim : Ben… Si tu veux que je sache qui tu es, c’est quand même mieux que tu me le dises.
Jack Maldosh (surpris) : Vous ne me reconnaissez pas ?
Salim : Non, vieux, je ne te reconnais pas.
Jack Maldosh : Je… je suis Jack Maldosh. Le… le célèbre journaliste. Enfin… euh… le journaliste… euh… un journaliste.
Salim : D’accord. Et qu’est-ce que je peux faire pour toi, Jack ?
Jack Maldosh : Répondre à mes questions. Vous avez des milliers de fans qui ragent de ne pas en savoir plus sur vous et qui, depuis des mois, me tannent pour que je vous interroge.
Salim : D’ac, vieux, mais par pitié arrête de me vouvoyer. J’ai l’impression d’avoir l’âge de papi.
Jack Maldosh : papi ?
Salim : Ben oui, papi Duom. Un vieux bonhomme que j’adore bien qu’il soit aussi sympathique qu’un cactus.
Jack Maldosh : Je connais maître Duom Nil’ Erg. J’ai même, alors que mon étoile journalistique brillait déjà d’une flamme haute et claire, eu l’insigne honneur de l’interviewer.
Salim : Et il ne t’a pas mis un coup de boule ?
Jack Maldosh : Euh… Non. Pourquoi ?
Salim : Les seuls types que Duom déteste davantage que les bavards, ce sont les prétentieux. Alors les bavards prétentieux, je ne te dis pas. Habituellement, ça finit mal. Pour eux.
Jack Maldosh (écarlate) : Bien. Euh… Pourriez-vous… euh… Peux-tu nous parler d’Ewilan ? Votre relation est sans doute le sujet qui intéresse le plus nos lecteurs.
Salim : Je la kiffe à mort.
Jack Maldosh : Pardon ?
Salim : Tu me demandes de te parler d’Ewilan, je te réponds que je la kiffe à mort.
Jack Maldosh : Euh… d’accord. J’avoue que je suis un peu surpris. J’étais habitué à davantage de… euh… poésie dans vos… tes déclarations.
Salim : Bon, vieux, il faut que je te dise un truc vachement important. Non. Deux trucs vachement importants. Le premier c’est que personne ne peut comprendre ce qui nous lie Ewilan et moi, c’est beaucoup trop beau, beaucoup trop fort. Le deuxième truc c’est que mes déclarations lui sont réservées. À elle seule.
Jack Maldosh : Très bien. Donc pas de problème particulier avec Liven ?
Salim (qui ne rit plus) : Tu as des morceaux en trop ?
Jack Maldosh : Pardon ?
Salim : Je te demande si tu as des morceaux en trop. Comme je ne vais pas tarder à te mettre en pièces, autant commencer par ceux-là.
Jack Maldosh : Mille excuses. Je te propose de changer de sujet. On oublie Liven, d’accord ?
Salim : Je ne pense jamais à cette face de roquet. Je n’ai donc aucune difficulté à l’oublier.
Jack Maldosh : Où en est ta formation avec Ellana ?
Salim : Elle suit son cours. Intense, difficile, dangereuse mais bigrement géniale.
Jack Maldosh : Même sur les bateaux à roues des Haïnouks ?
Salim : Un Marchombre reste un Marchombre où qu’il soit.
Jack Maldosh : Nos lecteurs en apprendront-ils un jour davantage sur cette fameuse formation ?
Salim : Je crois que Pierre a prévu le coup. C’est pas pour tout de suite mais ça viendra.
Jack Maldosh : Le troisième tome du Pacte des Marchombres ?
Salim : J’ai dit ça viendra.
Jack Maldosh : Très bien. Une dernière chose, Salim. Nos lecteurs se posent beaucoup de questions sur ta capacité à te transformer en loup et, depuis que Pierre a publié Le Souffle de la Hyène, les suppositions vont bon train. Connais-tu Shaé ?
Salim : Bien sûr.
Jack Maldosh : Te sens-tu proche d’elle ?
Salim : Toi tu veux que j’ai des problèmes avec Ewilan !
Jack Maldosh : Non, non, pas du tout. Je ne parlais pas de ce type de proximité. Shaé se transforme en panthère, toi en loup, tu es originaire du Cameroun, un pays que, justement, Pierre évoque dans l’Autre, bref vos dons se ressemblent beaucoup. Est-il raisonnable de penser que tu es Mét…
Salim : Chut !
Jack Maldosh (à voix basse) : C’est un secret ?
Salim : Non, c’est un conseil.
Jack Maldosh : Je ne comprends pas.
Salim : Pierre a pris beaucoup de plaisir à croiser ses histoires. Certains lecteurs ont compris certaines choses, d’autres comprendront plus tard, mais je doute que Pierre apprécie que tu lui casses son effet à grands coups d’annonces fracassantes. Le second tome de l’Autre, Le Maître des Tempêtes, sort bientôt. Je te conseille de le lire attentivement si tu veux savoir qui je suis vraiment. De le lire et de te taire.
Jack Maldosh : Mais…
Salim : Sauf si les marais d’Ankaï te manquent tellement que tu as envie d’y passer le reste de tes jours. Pierre t’a pardonné une fois. Ça m’étonnerait beaucoup qu’il t’accorde une troisième chance.
Jack Maldosh (qui fronce les sourcils) : Je croyais que tu ne me connaissais pas. Comment es-tu au courant pour les marais d’Ankaï ?
Salim : Je suis Marchombre, vieux. Maintenant si ça ne te fait rien, je file.
Jack Maldosh : Je pourrais t’accompagner.
Salim (qui éclate de rire) : Non, vieux, tu ne peux pas. Surtout là où je vais.
Jack Maldosh : Sûr ?
Salim : Certain !
Jack Maldosh : Bon. Merci Salim.
Salim : Je t’en prie, vieux. À une prochaine.
l€maraudeur- Zeus
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Date d'inscription : 11/06/2007
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